Grand raid de l’Ultra-Marin

La veille du départ, lors du retrait des dossards

Ultra-Marin, nous y sommes

Nous sommes lundi 5 juillet, le jour est levé depuis peu et je trouve le silence environnant propice à raconter ce week-end passé, sur le grand raid de l’Ultra-Marin. Dans la pièce voisine, Aliénor dort encore.

Je me sens groggy !

Pas comme un lendemain de fêtes, plutôt après un évènement hors du temps, au cours duquel les émotions nombreuses n’ont cessé d’apparaitre dans toute leur intensité. Et ce n’est pas terminé. Je me sens reposé, mais particulièrement vulnérable. Comme si cette aventure partagée avec celle que j’aime durant presque quarante heures, avait mis à nu toute mon humanité. Il m’a fallu un moment pour rejoindre le canapé depuis la chambre. Ce matin comme hier après-midi, c’est ma cheville enflée et douloureuse qui donne le tempo.

L’envie de faire le tour complet du Golfe du Morbihan à l’occasion de l’Ultra-Marin remonte à 2019. Nous avions déjà participé à deux autres distances de cette course et Alie trouvait que fêter ses 30 ans avec la plus longue des épreuves était une bonne idée, que j’ai immédiatement partagée. Avec notre projet de traversée du lac Baïkal en autonomie en février 2023, l’Ultra-Marin s’est naturellement imposé comme une première étape sur notre parcours de préparation. Une formidable occasion de nous tester physiquement, et mentalement.
Je raconte notre préparation dans un article précédent ici.

Un peu avant le départ, je propose à quelques ami(e)s de les ajouter à un groupe whatsapp pour partager, si nous le pouvons, quelques photos et vidéos durant la course. D’abord composé d’une poignée de copains, le groupe grossit pour atteindre près de 90 personnes au moment du départ.
La majorité des vidéos partagées sur ce groupe se trouvent à présent sur notre page YouTube ici.

C’est parti

Vendredi à 18 heures, quand nous rejoignons la zone de départ sur le port de Vannes, nous sommes prêts, sereins. Notre objectif est de terminer la course ensemble, rien d’autre.

Quand nous nous élançons, nous avons le sourire sous le ciel bleu. Comme prévu et discuté avec Nicolas Cerisier, notre coach, nous courons les premières heures sur une base de 8 minutes de course, et 2 minutes de marche. Une alternance testée durant nos entrainements, qui nous convient bien, et qui permet de retarder le moment ou courir devient impossible. Le plus difficile est alors de ne pas courir trop vite. Quand on s’est préparé pour un 180 kilomètres, les 50 premières bornes sont plutôt faciles. Le danger de se laisser emporter par son enthousiasme guette. Partir trop vite, c’est limiter ses chances de passer la ligne.

Passage à Conleau

Nous profitons du paysage, croisons Karine venue nous encourager, restons concentrés sur nos allures avant d’allumer nos frontales vers 22h45. Nous avons de bonnes sensations jusqu’à ce qu’Aliénor commence à ressentir des douleurs à l’estomac.

Premières douleurs

Avant le départ, nous avions beaucoup échangé sur la manière dont nous aborderions les problèmes qui sans conteste, allaient survenir. Nous l’avions fait ensemble, et avec notre ami Simon Allaz, notre préparateur mental. Nous avons défini notamment un barème de ressentis, allant de 1 à 10. Il est censé représenter le mélange de nos sensations physiques et psychologiques. Et nous avions convenu de clairement dire les choses, tout de suite et sans détour. Le meilleur moyen de terminer ensemble, était bien de tout partager et de pouvoir nous soutenir si besoin, d’une manière appropriée.

Penboc’h

Aliénor alternait alors entre 6 et 7. Je voyais son visage crispé. Entre Arradon et Larmor Baden dans la nuit noire, elle s’est allongée sur une pelouse sur le ventre. Elle est restée ainsi quelques minutes, et la douleur s’est atténuée. Au ravitaillement un peu plus loin, elle a complètement retrouvé son sourire rayonnant. Nous avons passé une bonne dizaine de minutes à boire et manger, à plaisanter avec les bénévoles, puis sommes repartis comme neufs.

Dans la nuit à plusieurs reprises, je tape mes chaussures dans des cailloux ou des racines. A chaque fois, je déchire le silence d’un cri pas toujours contenu. En raison du terrain accidenté, nous favorisons la marche, et ne courrons que quand le sol est totalement dégagé. Nous avons prévu d’attendre le ravitaillement à Crac’h, au km 68 pour notre première étape de repos. Au regard des prévisions météo, la pluie ne va pas tarder à se montrer.  Si c’est le cas, adieu la période de repos que nous attendons. Pas question de nous allonger sur une pelouse s’il flotte. Nous décidons alors de nous arrêter au prochain ravitaillement, au Bono, mais encore distant de quelques kilomètres.

Au ravitaillement, les brulures d’estomac d’Alie sont totalement passées

Et peu après la pluie se met à tomber. Pas un gentil crachin breton non, une vraie bonne averse, froide. Nous accélérons pour rejoindre le ravitaillement au plus vite, et une demi-heure plus tard environ, nous entrons dans le bourg. Nous passons une sorte d’abri à bateau avec un banc sur lequel est assis une concurrente en train de se changer. On s’installe près d’elle, puis finissons par nous allonger sur le banc où nous espérons profiter d’un peu de sommeil. La planche est étroite et je me dis qu’un simple éternuement pourrait nous faire mordre la poussière. Elle est par ailleurs un peu courte et mes jambes sont exposées à la pluie.

Où nous recréons le radeau de la méduse

Alors au bout d’une dizaine de minutes, on se remet en route pour apercevoir assez vite les tentes du ravitaillement. De loin, on dirait un abri, de sans-abris. C’est un peu ça la réalité. Des concurrents assis dans le froid et le vent sous une bâche les protégeant de la pluie, certains enroulés dans des couvertures de survie marquant leur abandon. Le lieu sent la déprime, un peu la résignation aussi, et notre déception d’apprendre qu’il n’y a plus de soupe chaude est grande. Le plat que nous espérions tant, l’énergie pour repartir sous la pluie, adieu. Alors on avale une petite portion de pâtes et nous buvons un thé chaud. Dans la tente des secours, plusieurs concurrents ayant abandonnés sont allongés. Nous reprenons le sentier des douaniers enroulés de la couverture de survie obligatoire qui est dans notre sac. L’effet est immédiat, et c’est au chaud que nous affrontons à nouveau la pluie glaciale qui nous gifle le visage.

Le sol est détrempé, on court à allure très réduite ou nous marchons pour éviter de voler. Par moment, on rejoint ou sommes rejoint par un autre concurrent. On parle quelques minutes puis nos allures nous séparent. Il y en a certains que nous verrons plus ou moins régulièrement durant les 20 dernières heures.

Nous passons le magnifique port de St-Goustan sans y croiser personne, poursuivons notre progression dans une nuit noire intense simplement éclairée du faisceau de nos lampes.

La tendinite à la cheville montre ses premiers signes

Le visage d’Alie se ferme un peu dans la matinée. Une douleur au bas de sa jambe droite devient de plus en plus présente. Elle m’en parle, nous en parlons, et j’évoque à mon tour mes orteils sensibles. Nous n’avons sinon mal nulle part. Nous nous alimentons régulièrement, mais si je peux encore consommer la majorité des barres que nous avons choisi et testé lors des entrainements, les tolérances d’Ali en la matière sont plus limitées.

Le jour se lève et c’est un véritable réconfort. A Crac’h, nous faisons une bonne pause et Aliénor parvient à s’endormir quelques minutes sur un banc, pas moi.

Au ravitaillement de Crac’h

Nous repartons revigorés et notre plaisir passager est renforcé par les paysages du bord du golfe puis plus loin, par la vue sur l’océan. Il y a du vent, mais aussi un soleil bienvenu quand nous atteignons à Locmariaquer, le ponton pour la traversée de l’entrée du Golfe.

Locmariaquer

A cet endroit, l’océan se jette dans le Golfe avec un courant, nommé la jument, qui est le second le plus puissant d’Europe. On enfile les gilets de sauvetage et nous nous installons dans le zodiac avec une dizaine d’autres participants au trail. Aliénor est assise derrière le poste de pilotage et moi à l’avant. Quand je tourne la tête, c’est elle qui est aux commandes et je la vois sourire en suivant les recommandations du skipper. C’est surnaturel. Comme je suis crevé et que je vois les choses avec beaucoup moins d’objectivité que d’habitude, je me demande un instant si elle ne va pas ensuite faire un saut en élastique avant de partir en hélico. Je ris tout seul et dans le bruit du moteur et du vent, personne ne le remarque !

Alie aux commandes du zodiac

Une fois sur le quai nous retirons nos chaussures et nos chaussettes pour la première fois depuis le départ. Mes orteils sont un peu marqués par les coups dans les pierres et les racines et une ampoule commence à s’installer. Nous reprenons notre rythme d’alternance entre la course et la marche au feeling cette fois.

On se pose, mais ne parvenons pas à dormir

Au gros ravitaillement d’Arzon, au kilomètre 87, nous retrouvons Marion et Martin. Arzon est l’un des deux points de la course où l’aide extérieure est autorisée. Et nous ne pouvons accueillir qu’une personne par coureur. C’est là aussi que nous récupérons le sac déposé avant le départ, et dans lequel se trouve des vêtements de rechange, de quoi nous laver et un peu de nourriture. A l’entrée du stade, Ali et moi passons nos jambes et nos pieds sous un jet d’eau froide revigorante. Puis, nous mangeons un peu avant de nous installer par terre pour dormir, la tête sur le sac de rechange. Nous parvenons à nous détendre, mais pas à dormir. Par contre nous nous changeons, et le temps passé avec nos amis recharge un peu les batteries. Dans le gymnase bruyant, les coureurs mangent, se changent, se font soigner par les médecins et infirmiers présents sur place. Je laisse un long message à notre groupe sur Whatsapp et les réponses et les encouragements, comme à chaque fois depuis le départ, sont nombreuses et nous font un bien fou.

Marion et Martin venus nous soutenir à Sarzeau

Quand nous repartons une heure plus tard, nous sommes surtout vigilants aux barrières horaires intermédiaires. En dépasser une c’est être mis hors course. Ainsi, les possibilités de nous reposer ne sont plus très nombreuses et nous devons compter le temps que nous nous accordons à chaque ravitaillement. Plus loin, nous faisons un bref arrêt pour donner à Aliénor un peu de répit. Sa cheville est de plus en plus douloureuse.

La cheville d’Alie la fait souffrir de plus en plus

Tenir les barrières horaires

Et puis la nuit tombe. Nous cheminons parfois seuls, parfois en petit groupe. Pour être passé plusieurs fois par-là, nous savons le paysage magnifique mais n’en distinguons rien. Nous gardons le faisceau de la lampe dirigé vers le sol devant nos pieds.

Alors à Sarzeau où nous arrivons un peu avant 21 heures, on regarde la montre. Il fait encore bien jour. J’avale des riz au lait et des compotes de pommes avec des palets bretons et j’en remplis mes poches. Nous discutons avec les bénévoles et d’autres concurrents puis nous reprenons le sentier, appuyés plus fortement encore sur nos bâtons. Emeric, un concurrent que nous croisons à plusieurs reprises depuis plusieurs heures se joint à nous pour être moins seul. Un peu avant que la nuit ne tombe, nous retrouvons mon frère Stéphane et sa femme Lydia. Stéphane a déjà deux grands raids à son actif et quelques heures plus tôt, il terminait brillamment le 100 km.  Passer quelques minutes avec eux nous fait du bien, et ils nous rejoignent une fois encore un peu plus loin.

Au ravitaillement de Sarzeau

A l’approche du village du Hezo, nous sommes une douzaine à longer le Golfe en file indienne et à un bon rythme. La douleur d’Aliénor a pris de l’ampleur. Elle grimace. Lydia, ma belle-sœur qui avec mon frère habite tout près viennent nous encourager. Plus tôt cet après-midi, mon frère terminait le 100 kilomètres en 14h18.

Avec mon frère Stéphane et Lydia ma belle-soeur, venus nous encourager sur le parcours

Alie serre les dents et fini par avaler un antalgique. Le prochain ravitaillement nous apparait particulièrement loin. Dès notre arrivée, Aliénor file à la tente médicale et se fait poser un strap par une jeune kiné. Pendant ce temps, je me nourris assis dans l’herbe sous la pluie qui se remet à tomber en fine gouttes. Nous décidons de nous accorder un peu de sommeil, et nous allongeons 30 minutes sur des lits de camp. Nous nous endormons une quelques secondes et nous sentons bien mieux quand le réveil sonne. Nous repartons remontés et marchons quelques temps à meilleure allure.

A Noyalo, nous rattrapons un autre couple, puis plusieurs autres coureurs. Nous progressons ensemble un bon moment, alternant les passages en sous-bois et les zones habitées. Sur le bitume, la route est souvent très droite et nous nous endormons. Je totalise à peine 40 minutes de sommeil depuis le départ et Alie à peine plus. A deux reprises, un gars de notre groupe me rentre dedans. Il peine à marcher droit. Nous sommes à fleur de peau, et personne ne parle. Nous avançons dans la nuit en silence. Seul résonne le bruit des bâtons sur le bitume. Les douleurs d’Aliénor au bas de sa jambe ont repris de l’ampleur, et j’ai la même douleur depuis quelques heures à l’autre jambe.

Nous attendons avec impatience le gros ravitaillement de Séné, au km 147. Nous prenons à trois un peu d’avance sur le reste du groupe. A deux kilomètres du gymnase, une énorme averse se met à tomber. Elle est froide, désagréable et nous serrons les dents. Quand nous passons la porte du gymnase, nous sommes gelés, épuisés, et impatients de pouvoir dormir un peu. Il est à peine plus de 6 heures du mat et nous devons avoir quitté les lieux avant 7 heures pour rester dans la course. Par ailleurs, malgré le repos dont nous avons désespérément besoin, rester trop voudrait dire ne plus avoir le droit de ralentir jusqu’à l’arrivée.

Moment difficile au ravitaillement de Séné

Il reste 30 kilomètres, et nous devons passer la ligne avant 13 heures. On retire nos vêtements trempés, on s’enroule dans une couverture de survie puis, avoir mangé un peu, nous nous allongeons sur un tapis de sport, mettons le réveil et nous endormons immédiatement. Quand il sonne, je me sens hagard, perdu, défoncé, déprimé. Ma cheville me fait beaucoup souffrir. Aliénor prend le dessus. Sa cheville n’est guère mieux, mais c’est elle qui mène et me guide. On se rhabille, on replie nos flasques et nous sortons du gymnase peu avant 7 heures.

Le jour se lève tout juste et je reprends le dessus. Alie à son tour se laisse porter. Je donne le rythme, gardant un œil sur la montre pour ne pas passer sur les 4 kilomètres à l’heure. Je tiens à ce que nous fassions monter notre moyenne pour la suite, pour les moments où trop fatigués, nous ralentirons le rythme. On passe à 4,4km/h et tenons l’allure un bon moment.

La douleur à nos pieds s’intensifie encore. Nous sommes plus loin rattrapés par les serre-fils, deux dames qui ferment le parcours derrière nous. Le parcours est beau. Nous marchons par endroit sur la plage et nous arrêtons parfois quelques instants sur un banc pour soulager nos chevilles.

Alie serre plus que jamais les dents, et éclate parfois en sanglots lors des encouragements d’un concurrent de la marche nordique qui nous double à vive allure. Nous passons le ravitaillement de Séné Barrarac’h, le dernier avant l’arrivée à un peu plus de 12 kilomètres de l’arrivée. J’avance en tête et fais mon possible pour ne pas me focaliser sur ma cheville douloureuse et enflée.

S’arrêter…

Nous marchons encore quelques centaines de mètres puis nous nous arrêtons. Nous nous regardons et cela suffit à conforter notre besoin d’en finir ici. La douleur à nos chevilles est trop forte. Continuer n’a pas de sens. Nous nous asseyons sur un banc, je me relâche, et mon pied me fait soudainement bien plus mal encore. C’est donc bien là qu’on s’arrête. Je me sens sonné, groggy.

J’appelle mon frère, je ne retiens pas mes larmes et lui non plus. Un véhicule est envoyé à notre rencontre et nous devons parcourir une centaine de mètres jusqu’au lieu du rendez-vous. Je me sens vidé, triste, mais soulagé. Nous ne parlons pas vraiment jusqu’à l’arrêt de bus où nous nous installons pour attendre.

Je tente d’envoyer un message à notre groupe en ligne, n’y parviens pas. Puis le van arrive et il me faut de gros efforts pour monter et m’assoir. Aliénor s’installe, met sa ceinture, pose sa tête sur le dossier et s’endort dans l’instant. Nos accompagnants parlent, plaisantent mais j’ai la tête ailleurs. J’envoie un message, je raconte notre abandon et une vingtaine de minutes plus tard, le véhicule nous dépose au niveau de la tente médicale.

Nous nous allongeons sur des lits de camps et répondons aux questions des infirmiers. J’ai un mal fou à retirer ma chaussette tellement ma cheville est enflée, j’hésite à demander des ciseaux. Près de moi, le pied d’Alie ressemble au mien. Le médecin vient nous voir. Il demande à ce qu’on couvre nos chevilles d’une poche de glace. Une tendinite du releveur du pied – ou tendinopathie du tibial antérieur – voilà ce que nous avons. Une inflammation du tendon qui permet au pied de se lever et de se baisser.

Alors voilà, notre course s’est arrêté km 164, à une douzaine de kilomètres de l’arrivée. Après la déception des premières heures, nous avons désormais la conviction d’avoir rempli notre objectif : nous confronter aux difficultés d’un Ultra-Trail pour tester notre physique, notre mental, et notre capacité à fonctionner à deux dans la perspective du lac Baïkal où nous serons seuls, dans des conditions extrêmes un mois durant.

Fier d’Alie, fier de nous

Comme je l’ai écrit ailleurs, plus que jamais, je suis fier d’Aliénor. Elle est toujours plus incroyable et s’est battu pour ne pas lâcher, malgré le mal intense qu’elle a commencé à ressentir dès le samedi matin. Je suis fier d’avoir couru et marché à ses côtés durant ces presque quarante heures comme je suis fier et chanceux qu’elle partage ma vie.

Je suis fier aussi de l’équipe que nous formons. Elle renforce ma croyance que la différence (dans notre cas nos 24 années d’écart) est une force à partir du moment où nous considérons et acceptons l’autre pour ce qu’il est, avant de le considérer et de l’accepter pour ce qu’il fait.

Elle renforce enfin mon absolue conviction du pouvoir considérable de notre vulnérabilité. En l’acceptant tout du long sans réserve, nous n’avons cessé de communiquer sur nos ressentis. Ainsi, nous avons été capable de prendre en compte à tour de rôle, les difficultés de l’autre. Prendre soin de l’autre et accepter pleinement sa vulnérabilité, c’est nourrir notre humanité mais aussi, servir l’équipe et l’objectif commun.

Savoir nous arrêter si près du but n’a fait que conforter pleinement ce sentiment.

À Sarzeau – Photo Marion Mahé

5 commentaires sur « Grand raid de l’Ultra-Marin »

  1. Renaud,
    Très beau texte, émouvant et plein d’amour !
    Je suis au côté de ma fille qui s’est brûlée au chu et Domy est venue s’installer chez nous… Pourras-tu me donner ton adresse mail, j’ai un texte à te faire lire moi aussi.
    Embrasse Élie pour moi, c’est une femme amazone à n’en pas douter.
    Bises à toi et ton père et félicitations pour votre aventure à 4 pieds !

  2. Merci de nous faire partager tous ces moments forts et intimes de votre parcours. C’est vraiment très touchant. Bon repos et bonne continuation de préparation pour la suite.

  3. Bravo à vous 2! C’est magnifique et merci de nous avoir fait partagé votre parcours intense avec beaucoup d’émotions…
    Un très beau texte avec beaucoup d’amour qui vous a donné de la force!
    Prenez-soin de vous…

  4. Belle aventure, très beau récit, beaucoup d émotions, d amour. Merci Renaud pour ce partage en profondeur dans les sentiments. Je vous trouvais très beau dehors, vous l êtes aussi a l’intérieur. Longue route d aventure a vous deux!!!
    Laurent

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