Test en conditions


Une semaine durant, nous avons testé notre résistance et notre matériel sur le parcours de la Grande Traversée du Jura. Sur le parcours hors piste d’abords, en ski de rando nordique, nous avons tiré, et parfois aussi poussé nos pulkas d’une cinquantaine de kilos.

Nous avons aimé les nuits sous la tente, la chaleur réconfortante du thé bouillant, la douceur du sac de couchage et le bon isolement du tissu sur nos têtes quand la neige, puis la pluie, se sont mises à tomber.

Ce fût aussi l’occasion de préciser aussi la matériel à emporter sur le lac Baïkal, ou pas. Pas des températures malheureusement trop clémentes (il a fait -14° la nuit la plus froide), nous avons cependant pu mettre de côté des vêtements initialement sélectionnés, et qui finalement se sont révélés inadéquates.

Au regard de l’alimentation que nous avions emporté (lyophilisés, graines et noix en plus de la pâte maison à base de noix, fruits secs et huile que nous avions préparé), nous avons finalement peu consommé. Moins de 2000 calories par jour en comparaison de 5 à 6000 qu’il nous faudra ingurgiter en Sibérie.

Nous avons aimé faire fondre la neige chaque soir. Une opération chronophage et délicate qui marquait nos fins de journée.

Nous avons enfin pris le temps de débriefer nos sensations, nos ressentis, et avons fait la liste de l’ensemble des points de rusticité qui nous semblent pouvoir nous poser problème. Une semaine en autonomie par une température moyenne de -5° c’est une chose. Les conditions seront plus difficiles lors de notre séjour plus long sur le lac, par des températures moyennes de -18° environ.

Parmi ces points, notre résistance à une hygiène limite (pas de douches plusieurs semaines durant), à un sommeil de mauvaise qualité, à l’isolement, à la fatigue, à l’effort physique et mental, au froid bien sûr ou encore à l’impossibilité de communiquer avec l’extérieur comme nous pourrions le vouloir.

Nous sommes le plus souvent en accord sur la majorité de ces points, mais nous devons encore travailler afin d’accroître notre résistance à certains d’entre eux. La résistance aux mauvaises odeurs pour Aliénor, la mienne à notre possibilité de ne consommer que de l’eau, fondue de la glace du lac.

Un an pour finaliser notre préparation n’est pas de trop !

© Andy Parant / On va marcher sur le lac

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