177 km de l’Ultra-Marin 2022, la force du mental

En 2021, le Grand Raid de l’Ultra-Marin, le tour complet du Golfe du Morbihan en trail, était une des étapes de notre préparation à notre expédition en autonomie sur la glace du lac Baïkal. Contraints à l’abandon à 12 kilomètres de l’arrivée en raison d’une tendinite à la cheville chacun, revenir cette année était une évidence.


Si nous avons remplacé le lac Baïkal par le lac Khovsgol en Mongolie, nous voyons toujours dans cette nouvelle expérience, un moyen de développer notre mental et de renforcer notre lien dans l’épreuve.

Vendredi soir, quand le départ est donné à 18 heures sur le port de Vannes, nous nous élançons souriants, confiants, impatients. La foule amassée sur le port est dense et bruyante. Il nous est difficile de rester côte à côte tant le flot des coureurs est impressionnant. Aliénor a passé un moment la veille à estimer nos temps de passage aux différents ravitaillements. Ainsi, nous partons sur une base de huit minutes de course, suivies de deux minutes de marche, à répéter idéalement durant les six premières heures. Alie cavale devant. A plusieurs reprises en regardant l’allure sur ma montre, je l’invite à lever le pied.

Au ravitaillement de Penboch à 13,5 kilomètres du départ, comme à celui de Port Blanc au 26e km, nous parvenons avec de l’avance sur nos prévisions. Un peu avant à Arradon, il nous avait fallu retirer nos chaussures et chaussettes pour marcher dans l’eau. Nous dessinons un long serpent de coureurs collés au mur.


A la sortie de l’eau, chacun sèche ses pieds comme il peut. Nous le faisons avec nos mains et nos chaussettes alors que d’autres ont emporté un chiffon pour cela. Le plus important est de ne pas faire entrer de grains de sable dans nos chaussettes. Le fameux grain de sable qui peut tout faire foirer, il peut s’attraper ici. Alors à Port Blanc, nous renouvelons l’opération pour retirer les minuscules grains de sable encore présents et remettre de la crème afin de limiter les frottements. Il n’y a déjà plus d’eau pétillante à ce ravitaillement et il fait pourtant encore très chaud. Ne sont disponibles que du coca et l’eau plate qu’il faut récupérer aux robinets disposés à l’avant d’une file de coureurs en attente. J’avale trois verres de coca puis nous remplissons nos flasques. Je sais alors que l’impossibilité d’obtenir l’eau pétillante sur laquelle je comptais, risque de compliquer les choses pour moi. J’ai beaucoup de mal à boire de l’eau plate, sauf si j’y ajoute du sirop. J’aime à peine plus celle mélangée à un produit énergétique que je porte dans le dos, dans la poche accrochée à l’intérieur de mon sac. Nous n’avons pas le choix, nous énerver reviendrait à dépenser beaucoup trop de l’énergie dont nous avons tant besoin. Nous reprenons notre course, toujours sur une base de 8/2.

Cependant plus j’avance, moins je bois tant les gorgées d’eau plate et tiède me donnent la nausée. Je devrais avaler une gorgée toutes les 4 à 5 minutes, et finir une de mes flasques de 500 ml par heure et elles sont quasiment toujours aussi pleines. Je me sens barbouillé, de plus en plus, et peu à peu gagné par une grande sensation de faiblesse.

Aliénor devant donne le rythme, elle court comme une gazelle. En gardant un œil sur sa montre, elle m’indique les moments pour courir comme ceux pour marcher, et on recommence. Je l’écoute sans broncher. Plus j’avance, plus parler me coûte un effort que je ne suis pas prêts à consentir. Peu avant le point d’eau de Toulvern, mon frère Stéphane nous double. Nous échangeons quelques mots alors que j’espère trouver bientôt les bulles dont je rêve. En réalisant comme je le pensais que le ravitaillement n’est qu’une série de robinets le long du mur, je me sens envahi par le désespoir. Je marche quelques pas dans une légère côte, puis je m’assieds sur le bitume encore chaud, à bout de force. Stéphane m’encourage, comme le font plusieurs concurrents qui me dépassent.

Quelques minutes plus tard, Aliénor vient vers moi m’indiquant avoir trouvé de l’eau pétillante. Je me lève avec difficulté puis la rejoins près d’un petit groupe de spectateurs sur le bord de la route. Peu après, une dame de ce groupe revient avec deux bouteilles. Elle me sauve ! Je la remercie comme je peux, avale quelques gorgées puis m’éloigne pour vomir. Je me vide de toute l’eau ingurgitée jusque-là. C’est très désagréable, mais peu à peu en reprenant la marche, je me sens un peu mieux. Bien que toujours très faible, je parviens à recourir.

Aliénor se met à discuter avec un concurrent, Stéphane, qui va nous accompagner quelques heures. Il apprécie le rythme et l’alternance de course et de marche. Alie se retourne régulièrement pour regarder où j’en suis, m’encourager, et me rappeler de boire. Je n’ai pas la force de répondre, ou plutôt je grogne plus que je ne parle. Elle est facile et je suis à la ramasse, alors elle me tire et nous permet de rester concentrés. Stéphane s’installe souvent derrière moi et m’encourage sans relâche, m’invitant même à poser mes bâtons différemment pour faciliter ma progression. A quelques reprises, j’imagine lui planter le bâton dans le dos !

Malgré mon allure ralentie, nous arrivons au ravitaillement du Bono dans le temps prévu. Ici l’an passé, il tombait des trombes d’eau. Je rêve d’une soupe, mais il n’y en a plus, pas plus que des pâtes, alors j’avale quelques tranches de fromage et du saucisson. Mes piles sont à plat, mais la vingtaine de minutes de repos que nous nous accordons me fait du bien. Nous repartons tous les trois, en marchant d’abords, puis en reprenant une alternance de course et de marche sur une base de 6/4 à présent. Aliénor se sent toujours aussi bien, et moi après peu de temps toujours aussi mal.

Je traîne les pieds, me sens lourd, j’ai l’impression de dormir debout. Je cours certes, mais de plus en plus au ralenti. En marchant par-contre, je parviens à garder une bonne allure. Il est plus de 3 heures du matin et il fait bien frais. A deux reprises, Aliénor me propose de nous arrêter dormir un peu, alors que nous longeons une forêt dont le sol est couvert de feuille et d’aiguilles de pins. Il semble sec alors que sur le bord direct du chemin, l’herbe est pleine de rosée. Je préfère continuer. Puis après Auray, voyant que mon allure s’est encore ralentie, elle me propose à nouveau un stop et je fini par accepter. Nous sortons du chemin pour rejoindre un gros arbre sous lequel on s’installe. Je pose mon sac, m’allonge sur le côté, pose ma tête et m’endors dans l’instant alors que Stéphane installe sa couverture de survie. Quand le réveil sonne 20 minutes plus tard, je me sens mieux. Aliénor elle, n’est pas parvenue à fermer l’œil.

Le jour pointe son nez quand nous arrivons au ravitaillement de Crac’h. Alie part chercher à boire pendant que je rapproche deux bancs pour m’allonger. Là aussi, il n’y a plus de soupe ni de pâtes. Je n‘en mène toujours pas large et la nausée est revenue. Je parviens à peine à parler tant je me sens faible. J’avale du thé bien chaud, mange un peu, puis me lève pour aller vomir à l’écart. Nous nous remettons ensuite en course tous les trois. Stéphane continue de me parler sans que je ne lui réponde alors qu’Aliénor donne encore le rythme. Elle court devant et je ne la vois pas assez à mon goût. Je lui dis, je râle et elle m’entend, se rapproche, marche à mes côtés quand le sentier le permet.

La chaleur du jour remplace peu à peu la fraicheur et l’humidité et cela nous fait du bien. Il nous faut deux grosses heures pour rejoindre la côte sur l’océan. Le paysage est splendide, mais j’en profite à peine.

À plusieurs reprises, je m’interroge sur ma capacité à continuer dans ces conditions. Je n’ai aucune envie d’abandonner, mais il me semble que mon corps a dit stop depuis un paquet d’heures déjà.

Le coach et préparateur mental que je suis s’interroge donc logiquement, sur son mental. Dans ma tête depuis un moment, je ne vais plus de Vannes à Vannes, mais de ravitaillement en ravitaillement.

Et puis dans l’équipe que nous formons avec Aliénor, il y a le mental de chacun, mais aussi le mental de notre duo, de notre couple. Là c’est elle qui a pris les choses en main, naturellement. Notre contrat, c’est de terminer, quels que soient la place et le temps. Terminer en mettant notre mental à l’épreuve sert d’autant plus notre objectif de préparation pour le lac. Ainsi, Aliénor donne le rythme, décide des moments pour repartir après les pauses et je l’écoute, pas toujours sans broncher, mais je la suis. C’est un contrat tacite entre nous, rodé sur des centaines d’entrainements, des dizaines de trails, de treks et de randos en montagne au cours desquels nous avons peaufiné notre fonctionnement à deux. Même quand la tension monte, nous savons interpréter ce qu’il y a derrière les mots et le plus souvent, savons réagir de la manière la plus adaptée. Nous avons aussi appris à noter nos ressentis, sur une échelle de 1 à 10, avec interdiction de mentir ou simplement d’exagérer. Ainsi, quand elle me pose la question et que j’annonce me sentir à 3, elle mesure pleinement l’étendue du danger que cela représente pour notre objectif commun.

Peu avant l’embarcadère pour traverser le golfe, nous retrouvons Anaïs, la grande sœur d’Aliénor venue nous encourager. Je m’assois dans le fossé à l’ombre près de sa voiture, apparemment pale comme un linge. J’évoque la possibilité d’abandonner si mon état ne s’améliore pas. J’avale une boisson gazeuse sucrée, mange un beignet et m’excuse de roter sans cesse.

Cette pause me fait un bien fou, et me redonne un peu de force pour rejoindre l’embarcadère de Locmariaquer. Sur notre groupe Whatsap fort d’une centaine de personnes, les messages d’encouragement défilent, en particulier après l’envoi d’une courte vidéo dans laquelle j’évoque la situation.

Au stade Chapron d’Arzon


Après la traversée du golfe en zodiac, nous parvenons au Stade Chapron d’Arzon où nous perdons Stéphane. Aliénor s’installe dehors pour dormir alors que je me récupère à l’intérieur mon sac déposé au départ. Je me change intégralement, met de la crème sur mes pieds et mange un peu. Dans le gymnase, les bénévoles s’activent autour des coureurs et des équipes médicales.  

Nous repartons une trentaine de minutes plus tard et trouvons plus loin à Porh Nèze, Romain et Victor, venus à leur tour nous soutenir. Je remplis mes flasques d’eau pétillante au sirop après en avoir avalé un litre presque d’une traite. Il parait que j’ai une sale tête, mais c’est mieux en repartant.

La sieste que nous ferons ensuite dans un champ au pied d’un tracteur me retapera complètement. Un coup de mou dure rarement toute la course ! Le mien m’a quand même accompagné plus de dix heures.


Ainsi, en me relevant, je comprends que c’est fini, et je me sens presque aussi bien qu’au départ la veille au soir, je me sens frais. Je n’ai jamais perdu ma motivation mais elle est alors décuplée. J’ai plus que jamais envie de finir, je sais que désormais plus rien ne m’en empêchera. Il nous reste moins de 80 kilomètres.

Plage du Goh Velin à St-Gildas-de-Rhuys


Quand nous atteignons la splendide côte atlantique à St-Gidas-de Rhuys, nous avons repris la course. Cette fois c’est moi qui nous emmène et file devant. Le releveur du pied d’Aliénor qui l’an passé avait contribué à notre abandon, recommence à lui faire mal. C’est supportable, mais courir est pour elle de plus en plus difficile. Nous marchons alors à bonne allure jusqu’à St-Jacques où nous attendent Karine, puis Marion et Gaëtan. Nouvelle pause amicale avant de voir Lydia, ma belle-sœur, qui suit mon frère durant sa course puis à nouveau Anaïs.

À Saint Colombier près de Sarzeau, alors que les couleurs du jour s’estompent peu à peu, nous nous allongeons sur la pelouse pour une nouvelle sieste. Je dors cette fois encore comme un loir une vingtaine de minutes et mes batteries se rechargent plus encore.  

À l’inverse, Alie traine la patte. Elle me suit en silence et c’est son tour de répondre à peine quand je lui parle. Aux marais salants de Lasné, nous retrouvons Lydia et en la voyant, Aliénor craque. Son pied est devenu très douloureux. Ce ressenti ajouté à la fatigue accumulée la rend à fleur de peau. Elle n’est pas parvenue comme moi à dormir à chaque pause et son quota de sommeil n’est pas la moitié du mien.  

Lydia lui donne de la glace et toute sa bienveillance et peu après, nous nous remettons en marche. Nous échangeons sur les possibilités qui s’offrent à nous et quels indicateurs pourraient marquer la décision de mettre fin à sa course. Notre conclusion est que tant qu’elle peut supporter la douleur, nous irons à son allure, et jusqu’au bout, à moins d’avoir une contrindication médicale.  


Au ravitaillement du Hezo, le tout dernier avec de la nourriture chaude, l’équipe médicale pose de la glace une vingtaine de minutes sur sa cheville endolorie. Je lui apporte de la soupe, en avale trois bols ainsi que des tranches de fromage, puis nous repartons. Il est 23h10, et il nous reste moins de 50 kilomètres.

Le froid a fait son effet, mais ses bienfaits ne durent pas longtemps. Au fil des heures, la douleur revient très forte et sa cheville enfle. Je lui passe mes bâtons, marche devant elle à faible allure et me retourne régulièrement pour guetter sa progression derrière moi. Elle m’impressionne et je lui dis. Ce compliment que j’ai plusieurs fois entendu lors de mon long passage à vide lui revient désormais. Nous parvenons au complexe Cousteau à Séné, et nous installons sans tarder sur deux matelas disposés à l’attention des coureurs fatigués. Je mets le réveil et nous endormons trente minutes. L’an dernier, nous étions arrivés trempés jusqu’aux os, et étions repartis après une longue pose parmi les tous derniers coureurs, tout près de la limite de la barrière horaire. Nous avions chacun une cheville très enflée et voyant mon désespoir au réveil, Aliénor m’avait secoué pour repartir. Me sentant ensuite un peu mieux alors qu’elle souffrait davantage de son pied, j’avais alors pris le contrôle.
Cette année c’est différent. Même si la cheville d’Aliénor souffre de la même tendinite, la douleur est apparue plus tard. Et puis nous avons de l’avance, et mon moral est excellent.

Cependant, une heure après avoir quitté ce ravitaillement, Aliénor veut s’arrêter dormir. Elle a toujours du retard sur mon sommeil et sa faiblesse générale l’empêche de lutter correctement contre le mal. Nous nous allongeons sur le bord du chemin dans nos couvertures de survie. Une fois encore, je m’endors assez facilement malgré le balayage des lampes frontales des concurrents qui passent. Il nous reste moins d’une trentaine de kilomètres à parcourir. Nous gardons sur le dos en repartant, nos couvertures de survie.

A Barrarac’h, face à Conleau, l’équipe médicale applique une nouvelle poche de glace sur le pied d’Alie. Je patiente en buvant un café dans les premières lueurs du jour.


Nous ne sommes plus très loin du lieu de notre abandon l’an passé. Malgré la douleur, et comme lors de ma longue traversée du désert, notre allure de marche n’est pas mauvaise. Aliénor continue à serrer les dents.

Il fait encore très frais, et nous attendons avec impatience, les parties du chemin au soleil pour nous réchauffer. La fatigue impacte notre état général, et plus particulièrement celui d’Aliénor. A tel point qu’alors que nous dépassons le dernier point d’eau en quittant le sentier côtier près du moulin de Cantizac, elle s’installe sur un banc et me demande de la réveiller cinq minutes plus tard. Je m’assied sur le banc face à elle, regarde ma montre puis commence la lecture des dizaines de messages reçus ces deux dernières heures. Quel plaisir ! Depuis l’Ultra Marin 2021, le groupe Whatsap sur lequel nous partageons les différentes étapes de notre préparation pour notre expédition sur le lac grossit. Il regroupe désormais plus d’une centaine de personnes. Nous ne les connaissons pas toutes, et certaines ne font que lire nos messages, mais l’énergie dispensé dans ceux que nous recevons nous encourage fortement.


Je reprends les commandes de notre progression, Aliénor suit derrière et s’accroche. Elle porte la douleur sur son visage. J’apprécie tout particulièrement ces derniers kilomètres, pour les avoir si souvent parcourus ensemble alors qu’Aliénor avait un appartement dans le centre de Vannes. Bientôt, nous ne sommes plus qu’à trois kilomètres de la ligne. Mes émotions commencent à faire des étincelles. Je me sens euphorique. Aliénor elle, tellement concentrée sur sa cheville et luttant contre la fatigue, semble complètement ailleurs. J’ai l’impression de me voir plus tôt dans la course, alors que nos positions étaient presque parfaitement inversées.

Quand c’est dur, le moins faible prend le contrôle !


Mon frère Stéphane qui passait la ligne bien plus tôt vient à notre rencontre. J’ai un sourire qui ne retombe pas, et je le porte jusqu’à l’arrivée.

Nous y sommes, nous nous embrassons, j’ai les yeux humides sous mes lunettes. Nous avons mis 39h25, et n’avons que 40 minutes de retard par rapport à nos prévisions d’avant course. Aliénor file sous la tente médicale pour sa dernière poche de glace de la course.


Comme nous l’a écrit notre ami Simon durant l’épreuve, toute cette glace, c’est l’appel du lac.

Cet Ultra-Marin nous a permis de nous assurer de la force de notre lien. Il s’est incontestablement conforté ici dans les passages difficiles que nous avons tous les deux traversés, et cela ne peut que renforcer encore notre mental et la confiance que nous avons l’un en l’autre.  

Adapté du tableur de notre ami Patrice Boistard

Quand c’est dur, le moins faible prend le contrôle !

Renaud


Merci à Ferrino, Lyophilisé & co, Cetire, Nestenn Orléans, DTMC production, Commune de Bou
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Et merci à notre super équipe d’assistance : Alice, Anaïs, Gaëtan, Karine, Lydia, Marion et Victor.

11 commentaires sur « 177 km de l’Ultra-Marin 2022, la force du mental »

  1. Un vrai plaisir de te lire mon ami sur votre magnifique épreuve. Vous avez un mental d’acier et votre union est votre force
    À bientôt pour de nouveaux récits ☺️

  2. Très belle histoire, je suis admirative, quelle force, quel mental et quel beau duo 🥰
    J’ai terminé le 56 km, ce n’est rien comparé à votre aventure bravo 👍👏

    1. Bonjour et merci Corinne,
      Tu sais, nous avons aussi fait le 56 il y a quelques années, et j’avais trouvé cela difficile. Si tu mets le Grand Raid sur ta liste, tu pourras le faire toi aussi un jour.
      Bon week-end
      Renaud

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